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L’alimentation au Moyen Age
1. L’alimentation des riches
A) Situation
L’histoire du festin que l’on va vous raconter se passe à la fin du Moyen Age,
aux environs des années 1400, en Europe, et en été (car en hiver, il n’y avait
pas autant de viande fraîche, de légumes,...). C’est une histoire imaginée, mais
cela aurait pu se passer de la même façon !
B)    Préparation du festin (P1)
La préparation d’un grand festin peut prendre plusieurs semaines ! Le
château grouille de personnes aidant aux préparatifs :
·        Le seigneur et sa suite partent à la chasse avec les chiens et les
 
faucons pour se procurer de la viande fraîche (sangliers, lièvres, cerfs,
 
cailles, grues, faisans, perdrix, hérons,…). La chasse est un sport
 
réservé uniquement aux gens riches. Et les animaux sauvages vivant
sur les terres du seigneur sont sa propriété.
 
·        On cultive les fruits et légumes dans de grands jardins potagers. On
 
cueille les herbes et les fleurs pour les sauces et les salades. Et le sucre
 
est remplacé par le miel des abeilles (car le sucre était très rare à
 
l’époque !)
 
·        On moud la farine dans le moulin du seigneur, on cuit dans
 
d’énormes fours les « tranchoirs » (galettes de pain noir plates
 
remplaçant les assiettes (voir plus loin)). Et les autres pains sont
 
fabriqués avec la meilleure farine de froment.
 
·        On prépare la bière avec le houblon, l’avoine et l’orge. On fait du
 
vin que l’on aromatise avec des herbes et des fleurs. Ensuite on les
 
emporte à la cave en attendant l’arrivée des invités.
 
·        On bat le beurre et l’on fabrique du fromage.
C)   Préparation du festin (P2)
Et après cela, toute la nourriture est emmenée dans une énorme cuisine
construite en pierres à côté de la maison principale. Elle est reliée à la salle à
manger par un long couloir. Dans la cuisine, l’armée de cuisiner cuisent le
gibier de plusieurs façon ; à la broche, rôti,…  Puis, la viande est
assaisonnée avec des épices que seul les très riches peuvent s’offrir (par
exemple on mangeait presque sans sel au Moyen Age !). Le festin
approche !!
 
D)   Dans la salle à manger…
On a disposé les deux longues tables le long des murs, un grand feu brûle au
centre de la pièce. Et, après que le prêtre ait récité les grâces ( on était fort
catholique à l’époque), le festin peut enfin commencer !!! Les invités
mangent goulument, avec la cuillère, le couteau et le reste avec les doigts
car les fourchettes n’existaient pas encore à l’époque. Et pour finir, parfois
ce type de festin se terminait par un énorme gâteau d’où surgissait des
jongleurs, des musiciens ou de étranges oiseaux !!
2. L’alimentation des pauvres
Les paysans mangeaient très peu varié ; leur régime était composé de :
·        Pain fabriqué avec de la farine de seigle ou d’orge.
 
·        Un bouillon de légumes (avec souvent du choux bouilli qui « trompe » la faim)
.
·        La viande étant un luxe, ils en mangeaient peu.
 
·        Les pauvres devaient manger sans sel car seuls les riches pouvaient
 
s’en procurer. Et de la nourriture sans sel ; se n’était pas toujours
 
agréable…
 
·        L’eau potable était rare dans les villes, donc, on buvait souvent de la
bière, de l’hydromel (c’est une boisson à base de miel fermenté avec de
l’eau), ou du vin.
3. Conclusion
La différence de régime entre le maigre repas des pauvres et les festins que
peuvent se procurer les riches (même si cela leur coûtaient fort cher…), est
énorme !!
4. Recette authentique
 
 Une délicieuse recette de soupe à l’ancienne que les paysans et serfs du
 
 Moyen Age auraient pût connaître.
 
Il faudra vous procurer :
 
. 1 bonne et grosse saucisse artisanale (une belle Morteau c’est génial !)
 
. Une belle tranche de lard fumé de nos campagnes
 
. 1 bel oignon et 2 gousses d’ail (de votre jardin c’est meilleur !)
 
. 2 branches de céleri
 
. 6 belles racines (carotte !)
 
. 2 poireaux entiers
 
. 4 bonnes poignées d’épeautre (céréale ancienne du moyen âge proche du blé,
 
on en trouve facilement)
 
. Quelques grains de poivre long (car nous en avons les moyens à notre
 
époque)
 
. Sel à votre goût
 
Couper les carottes et les poireaux dans la longueur, éplucher ails
 
et oignons. Dans une belle marmite faire monter à ébullition 2 litres d’eau de
 
source (pas d’eau javellisée !) Saler l’eau, ajouter la saucisse et le lard, laisse
 
r un petit quart d’heure et rajouter légumes, ails, oignons puis l’épeautre et le
 
poivre. Baisser le feu, car le secret de cette soupe réside dans le fait de faire
 
mijoter à feu très doux pendant 3 bonnes heures. Et c’est encore meilleur le
 
lendemain, mais je suis sur que gourmands comme vous êtes, il n’en restera
 
plus, sauf si vous doublez les proportions !
5.   Sources :
« Un festin au moyen Age », collection : aliki.